Mon premier voyage chamanique
Guidé par Juan Luiz Naupari, Chaman péruvien
Pneuma© system
Juan Luiz nous explique qu’il
faut respirer par le nez en laissant entre la lumière, la faire circuler dans
le corps, expirez par le nez, faire circuler la lumière tout simplement, l’air
étant la lumière…
Nous allons commencer par
entendre des rythmes assez soutenus de tambours, puis plus doux, puis… Le
voyage commence…
« Buen viajego » nous
souhaite Juan Luiz.
Je ferme les yeux, je suis
allongée sur le sol, les bras le long du corps. Au début, comme pour chaque
méditation, mon mental s’agite. Je place quelques symboles de Reiki dans mon
espace puis essaie de me concentrer sur ma respiration ou la musique. Au début
je suis un peu gênée par la respiration de mes voisins. Puis je me laisse
entraîner par les tambours. J’ai une envie irrésistible de me lever et de
danser… Mais je ne veux pas perturber l’atelier et reste au sol. Je rentre en
transe et me fond dans les tambours. Ma respiration ondule comme un serpent.
Mon corps s’gite. Mes doigts battent le rythme sur le sol.
Puis les images viennent :
je danse sur une petite place dans un village amérindien pour une grande fête
rituelle : je sens les odeurs, la chaleur, puis les rythmes changent et il
y a un lâcher de jeunes et vigoureux totos sur la place. Les torches
flamboient, la nuit est étoilée et je me retrouve sur la petite place d’un
autre village. Danses style péruvien, of course. Les jupes amples et colorées
des femmes virevoltent comme les jupes des derviches tourneurs. Elles sont
coiffées de ces jolis chapeaux andins ronds. La musique change de rythme et me
voilà dans la canopée. Je ressens profondément le chant des oiseaux, le
sifflement des serpents qui leur répondent. Il fait chaud et humide et peu de
lumière. Ma respiration est plus régulière et tout mon corps ondule comme un serpent.
Je sens un souffle agréable et
chaud qui me frôle.
Puis je m’envole dans le ciel et
sens mes ailes se déployer ainsi que mes griffes. Je suis un grand aigle blanc.
Je ne sais pas si les aigles blancs existent. Je vole en faisant de grands
cercles lents, avec beaucoup de sérénité, de tranquillité. Je suis haut dans le
ciel, très haut et je domine les montagnes très verdoyantes. Je vole tel un roi
au-dessus de son royaume et je redescends vers un petit village de montagne
fortifié. Il y a une cérémonie : sur la place principale une estrade est
dressée, sur un autel de pierre, un dieu
noir (il a les traits du visage d’un de mes amis africains) et arbore une tiare,
plutôt une coiffe de plumes aztèque ou maya (vérifier dans un livre). Il trône
fier et majestueux. Sers yeux lumineux brillent comme des braises. C’est plus
qu’une fête, une cérémonie rituelle. L’aigle blanc se transforme en danseuse – Je me transforme en danseuse vêtue
de blanc, telle une prêtresse et je danse autour de lui. Parfois je suis à ses
pieds et lui présente les jeunes vierges que je lui ai choisies (pour les
sacrifier sur sa couche nuptiale, of course !). La musique change. Musique qui
ressemble un peu au « Om » sacré + des chants grégoriens. Je suis au
Tibet, je suis lumière blanche, et c’est – comment dire - Là je suis la musique – je la suis et je suis
- Je ne suis plus dans mon corps. Je suis la respiration, la vibration,
le « Om » et c’est – comment dire – cela me remplit. Je suis.
Puis la musique (je ne sais pas au bout de combien de temps) change à
nouveau ; une voix de femme puis une voix d’homme se répondent, sorte
d’opéra grandiose. C’est l’amour et la fusion parfaite, l’hermaphrodite, le
Tantra.
J’éprouve le besoin de poser mes
mains sur le chakra du cœur – Hart (symbole du cœur, Reiki Karuna et Shi Ka She
Ki (symbole du cœur, Reiki Usui) se présentent. Je les vois en 3 D et ils
m’entourent dans une bulle d’amour. Je suis une bulle d’amour et de lumière qui
éclaire tout autour de moi.Une immense bulle d’amour, chaude, lumineuse,
rayonnante. Je ressens à nouveau les mouvements de ma poitrine, du diaphragme,
du ventre et je sens l’énergie circuler. Je sens la Kundalini circuler
librement de haut jusqu’en bas à travers tous mes chakras. C’est merveilleux. Je
me retrouve dans l’océan, sensations de grand bleu qui me remplit et d’être en apesanteur
mais je ne visualise pas mon corps ni une forme en particulier, je suis eau,
océan ! Ma voisine se met à sangloter. Me vient à l’idée de l’aider, de la
prendre dans mes bras, de la bercer. Mais non. Je suis amour et dans l’amour et
décide de rester dans ce que je vis. De vivre ma propre expérience, de la
savourer. Et je suis infiniment bien, reposée, je en suis qu’amour, amour
apaisant, bienfaisant. Je en suis qu’empathie. Puis la musique change je me dis
qu’il va être bientôt le temps de revenir. Je chasse vite cette idée loin de
moi ! Je remets mes bras le long du corps et me laisse aller dans cette
béatitude réparatrice, consolante et aimante. La musique s’arrête.
J‘ouvre doucement mes yeux et
masse mes membres. Je ne pense pas avoir perdu conscience bien que par moment je
n’avais plus conscience de mon corps physique. Je n’ai pas senti les deux
heures passer !
Carouge, Suisse, dimanche 9
septembre 2012